PRO VOCATION

Publié le par WENS

Dés qu’on a des enfants, on se retrouve propulsé dans le monde merveilleux de l’éducation nationale. Subrepticement, nous voilà replongé dans un truc auquel on pensait bien avoir échappé:
L’école.
Déjà qu’il a fallu se farcir le morceau à titre personnel, on est reparti pour un tour par procuration. Pour couronner le tout, cette fois, il faut faire bonne figure et inculquer à notre progéniture l’amour du régime concentrationnaire.
La rentrée, dans le Sud, c’est terrible. Dehors, le grand soleil, l’été, les cavalcades, La vie quoi, et toi mouflet, tu ne comprends pas très bien pourquoi tu vas devoir rentrer en rang et dans ce putain de sauna vitré.
L’instit non plus, il ne comprend pas.
Quoi ? Les vacances sont déjà terminées?
Leur problème aux instituteurs-tutrices, c’est que leurs vacances sont constamment interrompues par du travail, c’est pénible à la fin!
Enfin, ils ont choisi de rester à l’école, d’ignorer qu’il existe un monde en dehors des gommettes. Souvent, papa et maman n’étaient déjà pas sortis de la cour. Il y a comme ça des dynasties de cloportes à lunettes habillés à la Camif pour qui les lois de l’univers sont à jamais alternatives comme le courant : vacance/rentrée vacance/rentrée, une p’tite grève, (on fait ça pour vous, on est des rebelles !), vacance/rentrée, vacance /rentrée…
Et vivement la retraite!
Et avec ça que ce n’est pas un métier facile, qu’il faut se coltiner la hiérarchie, les parents d’élèves et ces sales mioches mal élevés.
Et c’est vrai que c’est de plus en plus difficile, que les parents d’élèves sont des cons de consommateurs acculturés, des gougnafiers sans éducation.
Mais ils sortent d’où les parents d’élèves?
Ils ont été fabriqués par qui, ces gens sans culture?
Attention, des enseignants, il y en des biens, c’est comme les éléphants, ce sont pas tous des ongulés !
On en a rencontré. On a tous le souvenir d’une institutrice, d’un professeur qui ont peut-être changé notre vie.
En mémoire de ceux-là, je vomis sur ces générations de planqués qui vont à l’école comme on descend à la mine.
Moi, je veux que les enfants aillent à l’école en chantant, parce que c’est intéressant, parce qu’il s’y passe des choses.
Je suis caricatural?
Peut-être, mais je n’ai jamais aimé l’école, je m’y suis ennuyé comme nulle part ailleurs, j’y ai été torturé, humilié, méprisé par des cons qui ne faisaient même pas ça par méchanceté, qui ne s’en rendait même pas compte.
Elle est pourrie votre école, elle suinte la médiocrité, la vie vue du plan d’épargne, l’intelligence en conserve, bien hermétique, bien rangée sur l’étagère.
C’est pas des fonctionnaires qu’il faut pour éduquer les enfants, c’est des aventuriers, des poètes, des artistes…
Au lieu de vous battre seulement pour vos retraites et vos avantages sociaux, battez vous pour la vie, pour que les murs des écoles ne ressemblent pas à des murs de prisons. Putain, qu’elles sont laides ces écoles, délabrées, sales.
Pleines de petits fonctionnaires sinistres qui tirent la tronche dés huit heures du matin dans la salle des profs parce que c’est triste et que tout le monde s’y emmerde.
Mais le parking est plein de voitures neuves.

Publié dans blog.captain.arobase

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